Le jeu vidéo est un moyen extrêmement populaire de prendre du bon temps, mais des effets négatifs y sont directement liés.
Les jeux vidéo ont joué une place importante durant la période de confinement. En effet, le jeu vidéo était un moyen pour le joueur de s’évader et d’oublier le temps d’un instant les soucis sanitaires auxquels la population a été confrontée. Bien que le jeu vidéo ait aidé beaucoup de monde et qu’il permet au joueur de développer des compétences cognitives et socio émotionnelles, le Conseil Supérieur de la santé met en garde à l’égard des nombreux risques potentiels d’une utilisation trop massive.
Selon la onzième révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM), le trouble du jeu vidéo est défini comme étant : « une perte de contrôle qui entraîne une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, sur une période d’au moins douze mois. »
Le jeu vidéo peut également comporter plusieurs risques :
- Risques somatiques : lorsque le joueur adopte un mode de vie totalement sédentaire ce qui peut provoquer de l’obésité qui est une cause directe des accidents cardio-vasculaires. Dans cette catégorie, nous retrouvons également les soucis liés au sommeil.
- Risques psychologiques : le jeu vidéo pourrait provoquer de la frustration, de l’irritation ou du stress pour le joueur.
- Risques sociaux : la pratique trop intensive des jeux vidéo peut provoquer des conséquences négatives dans d’autres domaines telle que la scolarité.
- Perte de contrôle sur le comportement de l’individu.
Cependant, ces risques ne concernent qu’une infime partie des joueurs !
Il y a plusieurs facteurs de risques qui favorisent le développement des troubles liés aux jeux vidéo. Tout d’abord, il y a le facteur personnel qui rassemble les caractéristiques démographiques de l’individu. Par exemple, un homme est plus susceptible de développer ce trouble plutôt qu’une femme. Ensuite, la personnalité de l’individu est également un facteur à prendre en compte et enfin, les troubles psychiques présents chez l’individu. Les motivations pour lesquelles le joueur se réfugie dans les jeux vidéo sont aussi un facteur de risque si le but est de camoufler une souffrance déjà existante. L’addiction que le joueur développera sera d’autant plus importante si c’est un jeu à plusieurs joueurs et s’il y a des récompenses à la clef.
La prévention l’atout numéro contre les troubles liés aux jeux vidéo
La prévention est très importante tout comme le rôle des parents pour que leur enfant ne tombe pas dans l’addiction et ne développe pas des troubles liés aux jeux vidéo. Pour déceler un potentiel problème, des tests sont déjà mis en place. Il y a tout d’abord le « Clinical Video game Addiction Test » qui est un test composé de douze questions afin de déceler si le joueur souffre d’une utilisation problématique de jeux. Malheureusement, ce questionnaire n’est pas disponible en français à ce joueur, mais uniquement en néerlandais. Il existe également le « VAT » qui est un questionnaire qui permet de définir la nature de la problématique du jeu qui est disponible en néerlandais ainsi qu’en anglais.
Malheureusement, en cas de trouble lié aux jeux vidéo, il est encore difficile à ce jour de savoir quel traitement privilégié en raison du manque de recul que les spécialistes disposent vis-à-vis de ce type de pathologie.
Néanmoins, des dispositifs sont mis en place dans notre pays. En Flandre, un site internet (www.druglijn.be) est mis en place pour tout ce qui relève de la détection précoce d’une dépendance. Pour ce qui est de la communauté française, les associations dédiées à l’éducation aux médias effectuent souvent des ateliers qui permettent d’amener une vision critiques de jeux vidéo. Voici une liste de sites internet : http://www.epndewallonie.beou, https://www.bruxelles.be/espaces-publics-numeriques-epn, www.cresam.be/projets/internet-jeux-video, https://millefacettes.be.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le communiqué officiel à ce sujet du Conseil Supérieur de la Santé.